L'Organisation des producteurs de grains (OPG), branche de la Coordination rurale, a écrit à son tour au président de la République jeudi au sujet des OGM, prenant le contre-pied d'Orama qui la veille avait demandé à Nicolas Sarkozy de ne pas céder «aux marchands de peur». L'OPG lui demande à l'inverse de ne pas «tomber dans le piège tendu par les marchands du temple».
«En France, une majorité d'agriculteurs dont plus de 50% de céréaliers ne souhaitent pas cultiver d'OGM», rappelle l'OPG, qui estime que «s'abstenir de cultiver des OGM, comme s'abstenir d'utiliser des hormones en élevage, n'est pas une entrave à la science et à la modernité, bien au contraire.»
«Aucune loi ne permet aujourd'hui d'établir les responsabilités en cas de problèmes liés à la dissémination, poursuit l'organisation syndicale. Il subsiste des doutes sur l'inocuité des OGM qu'aucun scientifique n'a vraiment levés.» Elle regrette qu'aucun assureur n'accepte de couvrir ces risques qu'il est très difficile, voire impossible, d'estimer.
«Monsieur le Président, si comme vous l’avez annoncé lors de votre discours de Rennes du 11 septembre dernier, les agriculteurs doivent vivre de la vente de leurs produits, alors les OGM ne sont pas une réponse en matière de prix agricoles», écrit l'OPG.