La ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, a affirmé lundi, à propos de la grève de la faim de José Bové, qu'elle était elle-même «extrêmement réticente» par rapport aux OGM, et que la «clause de précaution» lui paraissait «tout à fait justifiée».
«Je maintiens la même position que celle que j'avais quand j'étais ministre de l'Ecologie; je suis extrêmement réticente vis-à-vis des OGM», a dit Roselyne Bachelot sur LCI. «En tant que ministre de la Santé, la clause de précaution me paraît tout à fait justifiée», a-t-elle ajouté.
José Bové poursuit depuis jeudi une grève de la faim pour obtenir l'activation par la France de la clause de sauvegarde qui permet à un pays européen d'interdire la culture d'un OGM autorisé au plan communautaire.
Avec lui, les militants anti-OGM préparent la mobilisation des parlementaires. Ils organiseront, le 15 janvier, une marche à Paris, de la place Saint-Michel au Sénat, «avec des lampions pour éclairer les sénateurs» qui entameront ce jour-là l'examen du projet de loi, a expliqué lundi José Bové.
D'ici là, le samedi 12 janvier, la Confédération paysanne et les militants anti-OGM «vont à la rencontre des députés et sénateurs pour leur proposer des amendements» au projet de loi sur les OGM, «en ciblant députés et sénateurs qui sont candidats aux élections municipales», a précisé le leader altermondialiste.