La Confédération paysanne remercie ceux qui ont porté le combat contre le maïs Mon 810 dans une tribune parue dans ''La dépêche du Midi'' (presse régionale du Sud-Ouest), le jeudi 24 janvier. «A la suite de la décision du premier ministre d'activer la clause de sauvegarde sur le maïs OGM Mon 810, nous avons souhaité remercier les militants qui ont désobéi, les paysans, les citoyens qui refusent cette technologie», a déclaré le même jour Régis Hochart, porte-parole du syndicat.
Jacques Pasquier, secrétaire national, a souligné la confusion qui règne en ce moment sur le dossier OGM. «Il n'y a pas d'acte officiel pour garantir qu'aucune culture OGM ne sera semée en 2008», a-t-il déploré. Par ailleurs, il y a «urgence à définir le sort des essais en plein champ». En effet, la Commission du génie biomoléculaire ne s'est pas réunie et la mission d'évaluation des essais n'est pas dévolue au comité de préfiguration de la Haute autorité.
Autre enjeu essentiel: la loi OGM dont la discussion doit bientôt démarrer au Sénat. «Avec des associations écologistes comme ''Les amis de la Terre'', nous menons une stratégie de démarchage globale auprès des sénateurs», a précisé Jacques Pasquier.
La veille, le ministre de l'Agriculture a souhaité mettre à profit «la petite année» sans OGM pour aller au bout des évaluations scientifiques et poursuivre la recherche sous toutes ses formes. A ce sujet, Michel Barnier sollicite la mise en place d'une commission d'évaluation pour permettre la recherche en plein champ. Enfin, le ministre désire un grand débat public pour faire «reculer les peurs et la démagogie». «Je souhaiterais créer une commission nationale du débat public sur les OGM», a-t-il précisé.