Plusieurs pays exportateurs de matières premières pour l'alimentation animale, tels les Etats-Unis, le Brésil ou l’Argentine, «cultivent déjà ou vont cultiver des variétés de maïs ou de soja OGM qui peuvent limiter considérablement les importations européennes de grains entiers ou de coproduits (corn gluten feed, corn distillers, tourteaux ...)», soulignent les fabricants d'aliments (Snia et Coop de France Nutrition animale) dans leur note de conjoncture publiée mercredi.
Dans un marché très tendu, «la question des OGM vient entraver un peu plus la fluidité des échanges internationaux», regrettent-ils.
Certaines variétés ont fait l’objet à ce jour d’un avis favorable de l’EFSA (autorité européenne de sécurité des aliments), chargée de l’évaluation des OGM, mais pour autant ne sont pas encore formellement autorisées par les instances de l’Union européenne, expliquent les fabricants.
La Direction générale de l’Agriculture à Bruxelles a réalisé un rapport «concluant que cette limitation de l’approvisionnement de l’UE en matières premières pour l’alimentation animale entraînerait rapidement une diminution des productions animales européennes, notamment porcines et avicoles», soulignent-ils.
Le Snia et Coop de France nutrition animale entrevoient une «première avancée pour régler cet épineux problème des OGM»: Bruxelles pourrait prochainement décider de mettre en place un seuil de conformité pour les traces de variétés OGM ayant reçu un avis favorable des scientifiques.