«Les conclusions du Conseil des ministres européens de l’Environnement doivent être respectées», ont martelé Jean-Louis Borloo, ministre de l’Ecologie, Bruno Le Maire, le nouveau ministre de l’Agriculture, et Chantal Jouanno, secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie, dans un communiqué commun vendredi, en réponse à l'avis favorable sur la demande de renouvellement de l’autorisation du Mon 810 rendu par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (AESA).
Les experts de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) ont jugé mardi 30 juin que le maïs génétiquement modifiée Mon 810 était sans risque pour la santé et l'environnement.
La France, l'Autriche, la Hongrie, le Luxembourg, l'Allemagne et la Grèce «ont pris des clauses de sauvegarde interdisant la culture du Mon 810 sur leur territoire en raison de risques environnementaux», précise le communiqué.
Il rappelle que «les ministres de l’Environnement de l’Union européenne se sont, à une très large majorité, opposés le 2 mars dernier aux propositions de la Commission obligeant l’Autriche et la Hongrie à lever ces clauses».
Les ministres de douze Etats membres ont écrit à l’AESA le 6 mai 2009, rapporte le communiqué, «afin qu’elle réponde pleinement dans son évaluation aux questions des Etats membres quant aux impacts de la mise en culture du Mon 810 (développement de résistances, effets sur les espèces non cibles…), pour que les méthodes d’évaluation soient renforcées, selon les conclusions du Conseil des ministres européens de l’Environnement du 4 décembre 2008, adoptées à l’unanimité».
Les deux ministres et la secrétaire d'Etat soulignent que «les méthodologies ainsi demandées étant en cours de révision pour aboutissement en 2010, l’avis rendu par l’AESA n’a pas pu encore en tenir compte».
La Commission doit maintenant établir un projet de décision et la France précisera sa position après consultation de l’Afssa (Agence française de sécurité sanitaire des aliments) et du Haut-Conseil des biotechnologies, poursuit le communiqué.
Quoi qu'il en soit, «nous demandons que les conclusions du Conseil des ministres européens de l’Environnement soient respectées», précisent Jean-Louis Borloo, Bruno Le Maire et Chantal Jouano.
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