Le tribunal correctionnel d'Angers a infligé jeudi des peines de trois mois de prison avec sursis à huit faucheurs volontaires poursuivis pour avoir détruit 11 hectares de maïs OGM MON 810, à Charcé-Saint-Ellier (Maine-et-Loire), en 2007.
Un neuvième prévenu a été condamné à 90 jours-amende à 5 euros par jour (450 euros).
Trois des faucheurs volontaires ont également été condamnés à une peine d'un mois de prison avec sursis pour refus de prélèvement d'ADN, dans un jugement globalement conforme aux réquisitions du ministère public.
Une cinquantaine de personnes ont attendu dans le calme la décision du tribunal, à l'extérieur du bâtiment auquel ils ne pouvaient pas accéder.
Etienne Raphaël, l'un des animateurs du comité de soutien des faucheurs, s'est déclaré «très déçu par les motivations du jugement». «Aucun de nos arguments n'a été retenu par la justice», a-t-il déploré, regrettant que le jugement soit «calqué» sur l'analyse européenne du dossier OGM. Les faucheurs annonceront plus tard leur décision sur un éventuel appel, ont-ils indiqué.
Ils ont par ailleurs été condamnés à payer solidairement 1.000 euros au propriétaire du champ où les destructions avaient eu lieu, et 2.000 euros à chacun des deux syndicats de semenciers qui s'étaient portés partie civile.