Le ministre de l'Agriculture a retenu trois axes de travail du rapport sur le métier de vétérinaire que Charles Guené, sénateur de la Haute-Marne, lui a remis jeudi. Le premier s'intéresse aux missions des vétérinaires et à la notion d'acte vétérinaire. Outre l'extension de la visite sanitaire obligatoire, il aborde le sujet de la vaccination. Ce dernier a fait l'objet d'affrontements entre la profession agricole et les vétérinaire quand la vaccination obligatoire contre la fièvre catarrhale ovine en France a été mise en place.
Les vétérinaires sanitaires se verront donc confier de nouvelles missions en 2009. Le ministère a déjà prévu d'étendre la visite sanitaire aux élevages porcins et avicoles au cours du second semestre de 2009. Il étudiera aussi le cas de la filière ovine. Le ministre annonce également un prochain décret en Conseil d'Etat qui «précisera les modalités selon lesquelles des vétérinaires pourront être reconnus comme vétérinaires officiels pour la certification à l'exportation des animaux vivants et de leurs produits autres que les denrées».
Michel Barnier souhaite aussi une mise en oeuvre rapide des propositions de Charles Guéné sur la vaccination. «Il s’agit notamment de la possibilité pour les éleveurs de vacciner leurs animaux lorsque la vaccination est facultative et qu’elle ne nécessite pas de certification». Les conditions «dans lesquelles la vaccination pourrait être effectuée, lorsqu’elle est obligatoire, sous la responsabilité et en présence du vétérinaire» fera l'objet d'un groupe de travail.
Le ministre attend aussi de la Direction générale de l’alimentation qu'elle travaille «avec la profession vétérinaire pour établir une définition de l’acte vétérinaire et les modalités de fixation des tarifs forfaitaires d’intervention, notamment dans le cadre du mandat sanitaire».
Les deux autres axes de travail retenus par le ministre concernent la redynamisation de la profession, ainsi que la formation des praticiens. Parmi les propositions du sénateur de la Haute-Marne devraient être approfondies des mesures fiscales, ainsi que l’organisation et la transmission des entreprises.
Concernant la formation, Michel Barnier demande à Bernard Vallat, directeur général de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) et président du conseil d’administration de l’école nationale vétérinaire de Toulouse, d’animer un groupe de travail sur la nature et la durée du cursus des études vétérinaires et sur les modalités de recrutement dans les écoles.
A télécharger:
le rapport «Vers une profession vétérinaire du XXIème siècle» (753.08 Ko) remis au Premier ministre et au ministre de l’Agriculture, par Charles Guené, sénateur de la Haute-Marne.