La Confédération paysanne a organisé une marche, le 28 novembre au sein du pôle de biotechnologies végétales d'Angers (Géves), pour protester contre les plantes mutées et « la loi contrefaçon qui criminalise le métier des paysans ».
« 250 paysans et militants ont marché aujourd'hui au sein du plus grand pôle européen de biotechnologies végétales à Angers. Sur leur passage, ils ont semé des semences de ferme et paysannes. Une mobilisation pour démontrer que les plantes mutées qu'on nous présente comme inoffensives sont bien des OGM, et pour alerter sur la loi portant sur la contrefaçon qui criminalise le métier des paysans », écrit la Confédération paysanne dans un communiqué du 28 novembre 2013.
« C'est avec des slogans contre les OGM et pour le droit à ressemer, sur fond de musique festive, que les manifestants du jour se sont mobilisés. Une délégation a par ailleurs été reçue par la direction du Géves (Groupe d'étude et de contrôle des variétés et des semences). Elle a rappelé notre inquiétude de voir des gènes brevetés de plantes mutées contaminer les champs voisins, en particulier le colza, très volatil. Au-delà, nous estimons que le Géves, en tant qu'organisme public, doit être garant de la reconnaissance de la conservation à la ferme. Cependant, il nous semble indispensable que cet organisme conserve son statut public pour ne pas laisser les multinationales seules dépositaires de la recherche sur les semences. »
« Entre les risques induits par les nouvelles plantes mutées et la criminalisation de leur métier par la loi sur la contrefaçon qui organise la répression contre ceux qui voudraient ressemer leurs semences, la situation des paysans devient insupportable. Nous ne pouvons accepter de laisser tout pouvoir sur notre métier aux industriels. Cette action, qui démontre la profonde inquiétude des paysans, n'est que le début de la mobilisation pour la défense de leurs droits », conclut le communiqué.
A télécharger :
- « Ces OGM qui ne disent pas leur nom » (Confédération paysanne)