Patrick Ollier, président UMP de la commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale, a appelé mercredi à «un débat de fond» sur le projet de loi sur les OGM, dont l'examen débute le 1er avril 2008 à l'Assemblée, préconisant une «vigilance au cas par cas» pour ces organismes génétiquement modifiés.
«Je ne suis pas à fond pour les OGM, je suis pour qu'il y ait une vigilance au cas par cas, pour que cette vigilance s'exerce au travers du jugement des scientifiques et pour qu'on encadre la culture OGM», a déclaré Patrick Ollier, lors d'un point de presse avant l'examen du texte ce mercredi en commission.
Pour Patrick Ollier, le texte, déjà adopté le 8 février 2008 par les sénateurs, n'est «pas pour ou contre les OGM». «Il s'agit de permettre d'organiser la culture des OGM, d'organiser la vigilance, la transparence, la responsabilité».
«Les députés de la majorité sont favorables au texte issu du Sénat. Nous allons l'améliorer à la marge» avec le rapporteur de la commission, Antoine Herth (UMP), a indiqué Patrick Ollier, citant comme points d'accord la création du Haut Conseil des biotechnologies, la transparence sur les parcelles OGM et les sanctions pour «délit de fauchage».
Parmi les amendements «d'amélioration» que défendra la commission, figurent celui sur «la limitation des contaminations», celui sur la prise en compte de «la compétence scientifique» dans la désignation du président du Haut Conseil et celui du rapporteur offrant la possibilité au maire de demander un débat.
Quelque 300 amendements ont déjà été déposés sur ce texte, selon Patrick Ollier, qui s'attend à «un millier d'amendement» au total à l'ouverture de l'examen du texte le 1er avril 2008.
Par ailleurs, l'association Greenpeace a annoncé mercredi qu'elle a adressé des copies d'un documentaire sur la firme américaine Monsanto, récemment diffusée sur Arte, aux 577 députés français qui s'apprêtent à examiner le projet de loi sur les OGM.
«Il nous semble essentiel qu'à la veille de se prononcer sur une loi qui engage l'avenir de l'agriculture et de l'environnement français, les élus français aient tous vu cette enquête passionnante et instructive sur les méthodes et l'histoire du leader des OGM» explique Greenpeace.