Dans un communiqué paru jeudi, les producteurs d'oléagineux et de protéagineux précisent qu'ils répondront « massivement à l'appel de la FNSEA pour manifester à Paris, le 3 septembre prochain puis le 7 septembre à Bruxelles. Ils ne souhaitent qu'une chose : produire et produire mieux tout en produisant français. »
« Depuis longtemps déjà, les producteurs français d'oléoprotéagineux sont exaspérés par les interdictions ou restrictions sur l'utilisation des facteurs de production, par le décalage qui existe entre les promesses et les réalisations, à l'image du plan de relance des protéines végétales, par l'accumulation de contraintes qui brident toute volonté d'entreprendre et menacent leurs capacités à satisfaire marchés et débouchés », développe la Fop, leur fédération.
Selon elle, « il est temps d'en finir avec l'empilement de lois, de règles et de normes contre-productives. [...] Temps de comprendre que les cultures oléagineuses et protéagineuses sont indispensables pour relever les défis économiques, agronomiques, énergétiques, environnementaux actuels. Temps de réaliser qu'à travers le dynamisme de leur filière, ces cultures sont essentielles pour répondre aux attentes des marchés de l'alimentation humaine et de la nutrition animale, que leur valorisation agro-industrielle est source de valeur ajoutée et qu'elles sont un des principaux vecteurs du développement économique de très nombreuses régions de France. »
Alors que les résultats des récoltes sont meilleurs qu'attendus au nord de la Loire en oléoprotéagineux, « la réussite de la filière passe par deux grands chantiers », estiment Terres Inovia (ex-Cetiom et services techniques de l'Unip) et Terres Univia, l'interprofession des huiles et protéines végétales, dans un communiqué paru le même jour. Premièrement : l'enjeu climatique et de l'autonomie en protéines pour la France. « La résistance des plantes au stress hydrique ou aux parasites et champignons révèle l'importance d'intégrer le climat et son évolution comme partie prenante de la réussite de la filière », écrivent les deux organisations précisant les différents travaux de recherche sur le sujet : Sunrise en tournesol, Peamust en pois.
Autre chantier : assurer l'autonomie en protéines pour la France. « L'indépendance française en protéines végétales est actuellement assurée à 50 % alors que l'Europe est dépendante à 67 %. La France est en avance mais doit poursuivre ses efforts. L'ambition à moyen terme repose sur le développement des cultures de soja en France et le redéploiement des protéagineux », poursuivent Terres Inovia et Terres Univia.