A l'occasion de sa réunion régionale d'Amiens, le 10 février 2014, la Fédération française des producteurs d'oléoprotéagineux (Fop) a dévoilé les résultats techniques de son centre technique, le Cetiom, visant à limiter les pertes lors des récoltes de colza.
Outre l'égrenage naturel via le climat, lié à la résistance variétale, les pertes à la moisson ont aussi été étudiées. Concernant les variétés, le Cetiom a indiqué travailler à la mise en place prochaine, sans avancer de date, d'une grille de notation de la résistance à l'égrenage des variétés de colza proposées aux agriculteurs.
Concernant les travaux de récolte, pour les pertes à l'avant de la machine, le centre technique estime que l'installation d'une barre de coupe avancée permet de gagner en moyenne 2 quintaux à l'hectare (q/ha). A l'arrière, les pertes liées à un mauvais battage serait liées à la présence de tiges vertes.
Selon le Cetiom, les pertes de graines sont d'environ 5,5 q/ha pour une date de récolte au 21 juillet dans le nord de la Picardie et une humidité des pailles de 40 %. Ces pertes ne sont plus de de 1,4 q/ha pour une récolte au 9 août et des pailles à 4 % d'humidité. Le Cetiom estime ainsi à 4 q/ha les gains de rendement possibles lors d'une récolte sur des pailles sèches.
Jean-Philippe Puig, directeur général de Sofiprotéol, a souligné l'importance de cette démarche qui permettra, grâce à l'augmentation des rendements, d'améliorer le bilan environnemental de la culture, notamment pour prouver la durabilité de son débouché biocarburants. Cette durabilité est aujourd'hui remise en cause par la prise en compte du facteur de changement d'affectation des sols indirect (Casi), mais celui-ci s'amoindrit avec la hausse des rendements à l'hectare pour un même itinéraire technique.