La ministre déléguée au Commerce extérieur, Christine Lagarde, a jugé minces les chances de parvenir à un accord dans le cadre des négociations à l'OMC, que la communauté internationale tente de relancer.
« Franchement, je ne suis pas spécialement optimiste », a déclaré jeudi la ministre lors d'une rencontre à Paris avec des journalistes de l'association de la presse anglo-américaine. « Mon sentiment profond, c'est que la pilule est trop grosse à avaler », a-t-elle ajouté.
Estimant que ni la Chine ni l'Inde ne semblaient disposées à ouvrir réellement leurs marchés, elle a réitéré la position française selon laquelle l'Union européenne s'était déjà montrée « pleine de bonne volonté » dans son offre de réduction des droits de douanes sur les produits agricoles.
« Dans l'état actuel des choses, si rien d'autre ne bouge, il n'y a rien d'autre à offrir et pas de marge de manoeuvre », a-t-elle ajouté.
Par ailleurs, la question des subventions agricoles de l'Union européenne à la France a une « valeur stratégique », surtout à l'approche de l'élection présidentielle française en avril et mai, a souligné Christine Lagarde.
Alors que les négociations à l'OMC ont été interrompues en juillet 2006, les principaux négociateurs doivent se retrouver fin janvier à Davos, en marge du Forum économique mondial.