La secrétaire d'Etat chargée du Commerce extérieur, Anne-Marie Idrac, doute des chances de succès des négociations techniques entamées à l'OMC sur le cycle de Doha.
«J'ai du mal à imaginer que, quelques semaines avant les élections américaines et très peu de mois avant les élections indiennes, on réussisse au niveau technique à résoudre ce qui était un blocage politique», a déclaré la secrétaire d'Etat, en Allemagne à l'occasion d'un déplacement à Hambourg (Nord).
Le directeur général de l'OMC, Pascal Lamy, a annoncé la reprise mardi de négociations «au niveau des hauts fonctionnaires» après l'échec des discussions sur la libéralisation des échanges en juillet dernier, notamment en raison d'un désaccord entre l'Inde et les Etats-Unis.
Concernant l'adhésion de la Russie à l'OMC, menacée depuis le déclenchement du conflit géorgien, Mme Idrac a estimé qu'un «hors-jeu» commercial de la Russie ne «semblerait bénéfique pour aucun des partenaires». «Je ne vois pas quel serait l'intérêt mutuel», a-t-elle ajouté.
Après de très longues négociations, l'entrée de la Russie est remise en cause, à la fois par Moscou, qui accuse ses partenaires de l'avoir trompée, et par les Etats-Unis, soucieux de défendre leur allié géorgien.