Entre 400 et 550 personnes ont participé jeudi à Foix à une manifestation unitaire pour réclamer des aides d'urgence à destination des éleveurs touchés par les conséquences économiques de la fièvre catarrhale ovine (FCO).
Escortés par une quarantaine de tracteurs, les éleveurs, qui ont reçu le soutien d'une vingtaine d'élus comme le sénateur de l'Ariège Jean-Pierre Bel (PS), ont défilé à l'appel de la FDSEA, de la Confédération paysanne ou de l'Association de sauvegarde du patrimoine pyrénéen (Aspap).
Des banderoles «Fermés, condamnés d'office» (avec les initiales FCO) ou «Eleveurs ariégeois dans le désarroi» accompagnaient le cortège qui s'est dirigé vers la préfecture de l'Ariège, au son de cloches.
«Nous avons fait taire nos divergences syndicales pour donner un signal fort aux autorités sur l'urgence des aides sanitaires et économiques de la filière», a déclaré Hervé Pélofi, secrétaire général de la FRSEA du Midi-Pyrénées.
Ce responsable syndical évoquait les difficultés économiques rencontrées par les éleveurs qui ne peuvent exporter, notamment vers l'Italie, leurs broutards en raison des conséquences de la FCO.
Les manifestants réclamaient, outre la prise en charge à 100% des frais vétérinaires, des mesures immédiates comme «une indemnisation décente des animaux morts» (ovins ou bovins), des exonérations d'impôts ou des avances de trésorerie.
Présents dans le cortège, les responsables ariégeois de la Confédération paysanne demandaient également une prophylaxie adaptée à la maladie dite de la langue bleue et évoquaient l'inutilité de la vaccination en période d'épidémie.
La fièvre catarrhale s'est étendue au début de septembre dans le sud-ouest de la France, ce qui a conduit les autorités à élargir la zone réglementée dans plusieurs départements, comme les Hautes-Pyrénées où les premiers cas viennent d'être décelés.
Des éleveurs des départements limitrophes, Aude et Pyrénées-Orientales, étaient présents dans le cortège qui s'est acheminé dans le calme jusqu'à la préfecture, où une délégation a été reçue par le préfet, pendant que des agriculteurs faisaient brûler des pneus et exposaient la carcasse d'un mouton mort.