L'état des négociations à l'OMC rend très peu probable la tenue d'une conférence ministérielle en mai, a indiqué ce mercredi 7 mai 2008 l'institution.
«Cela sera extrêmement difficile, au vu des contraintes de temps et de l'importance de la substance du processus (des négociations), qu'une telle conférence se tienne en mai», a annoncé Keith Rockwell, le porte-parole de l'OMC, à l'issue du Comité des négociations commerciales.
Les représentants des 151 pays membres de l'OMC discutent actuellement du chapitre agricole. L'ouverture des marchés pour les produits sensibles, et les produits tropicaux sont au coeur des débats au siège de l'institution à Genève.
Des textes de compromis révisés sur l'agriculture et les produits industriels devraient être publiés au plus tôt dans la semaine du 12 mai 2008, comme l'a annoncé Crawford Falconer, le chef des négociations agricoles.
Une fois les textes sortis, il faudra compter «quelques semaines» selon Keith Rockwell pour que les pays en prennent connaissance, se réunissent au niveau de leurs représentants techniques, puis décident de rassembler leurs ministres pour arrêter les ultimes décisions.
La tenue en Suisse au mois de juin de l'Euro 2008 de football rend par ailleurs très improbable la tenue d'une conférence ministérielle durant cette période.
Le porte-parole de l'OMC a par ailleurs relevé que «toutes les délégations avaient commencé leurs discours en parlant de la crise alimentaire» lors du Conseil des négociations commerciales.
«En 2050, nous devrons doubler la production alimentaire pour une population qui s'élèvera alors à 9 milliards d'êtres humains», s'est alarmé l'ambassadeur de l'Uruguay.
Pascal Lamy, directeur général de l'OMC, a relevé que «les raisons pour lesquelles il nous faut conclure le Cycle (de Doha) cette année sont manifestes pour tous et deviennent chaque jour plus impérieuses».
«L'OMC peut apporter une partie de la solution à la crise alimentaire actuelle», a-t-il ajouté.
Récemment, il avait déclaré que «les subventions des pays riches ont porté atteinte à la production alimentaire des pays en développement».
«Après six ans de négociations, ce qui est sur la table est une réduction majeure de 75% des subventions, assortie de l'élimination des subventions à l'exportation», avait-il ajouté.
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