Une réunion ministérielle du groupe des pays émergents (G20) se tiendra en novembre à Genève pour tenter une ultime percée dans les négociations à l'OMC, a déclaré mercredi le ministre brésilien des Affaires étrangères, Celso Amorim.
«C'est probablement l'une des dernières chances que nos voix soient non seulement entendues mais écoutées», a-t-il indiqué, devant la presse à Genève, en allusion à la rencontre prévue le 15 novembre.
Cette réunion sera la première de cette envergure depuis la rencontre ministérielle de Potsdam (Allemagne) en juin 2007 où tous les groupes d'influence à l'OMC avaient été représentés et qui s'était soldée par un échec.
Les 151 pays membres de l'organisation, qui espèrent parvenir à un accord sur le cycle de Doha d'ici à la fin de l'année, discutent actuellement de deux propositions de compromis sur les chapitres-clés des négociations, l'agriculture et les produits industriels.
Une version révisée de ces textes est attendue à la mi-novembre.
Les pays émergents, comme le Brésil, l'un des principaux porte-parole des pays du Sud, estiment que les pays riches sont trop exigeants sur leurs demandes de baisses des droits de douane sur les produits industriels.
«Le niveau d'ambition et de clarté dans le texte sur les produits industriels est bien plus important que celui du texte sur l'agriculture», a critiqué Celso Amorim dont le pays dirige le G20, un groupe offensif sur les exportations de produits agricoles.
Le ministre brésilien a accusé les Etats-Unis et l'Union européenne d'avoir secrètement conclu un accord sur le dos des pays du Sud.
«Il y a de nouveau une inquiétude que les Etats-Unis et l'Union européenne aient trouvé une sorte de non-belligérance, et qu'ils vont abandonner des objectifs plus ambitieux sur des questions qui leur posent un problème, afin de concentrer leurs efforts sur des domaines portant préjudice aux pays en développement», a dénoncé Celso Amorim.