«Les négociateurs de l’UE n’ont toujours pas obtenu le moindre bénéfice pour les citoyens européens. C’est la seule conclusion que nous pouvons tirer des nouvelles propositions pour le commerce agricole que Crawford Falconer, président du groupe de négociations sur l’agriculture de l’OMC, a élaborées», ont affirmé les organisations agricoles européennes (Copa-Cogeca), mercredi dans un communiqué.
Un texte révisé de projet d'accord sur les modalités, dans le cadre des négociations de Doha, a été publié le 8 février 2008 par l'OMC.
«L’UE a déjà fait une offre considérable pour ouvrir les marchés et réduire le soutien à l’agriculture. En dépit de cela, Peter Mandelson, le commissaire européen chargé des négociations au nom de l’UE, n’a virtuellement rien obtenu en échange», selon le secrétaire général du Copa-Cogeca, Pekka Pesonen.
«Rien sur les services, un secteur qui emploie 77% des travailleurs de l’UE et dans lequel l’UE a le plus à gagner – celui-ci ne fait maintenant même pas partie des négociations en cours. Un très petit bénéfice pour les biens industriels. Rien sur les règles commerciales ou les investissements. Et pour ce qui est de l’agriculture, rien non plus», estime-t-il.
«Les négociateurs de la Commission n’ont également abouti à rien sur les questions non commerciales qui sont une grande préoccupation pour l’Europe, la sécurité alimentaire, l’environnement et le bien-être animal», poursuit le secrétaire général.
«Les propres calculs de la Commission montrent que maintenant nous risquons un accord à l’OMC qui impliquera des pertes à hauteur de 40 milliards d’euros pour les agriculteurs ainsi que la disparition de centaines de milliers d’emplois, et pourrait mettre en péril une bonne partie des secteurs de production et de transformation alimentaire de l’UE, notamment pour ce qui est de la viande», affirme le Copa-Cogeca.
«Comment est-il possible de déclarer que l’ouverture des marchés constitue une solution à la crise financière actuelle et aux craintes de récession en Europe lorsque la seule chose acquise est une ouverture du marché agricole de l’UE?», s'interroge-t-il