« J'ai besoin d'un petit coup de main ! » Voilà comme Jean-Marc Guégan, producteur d'agneaux à Belle-Ile-en-Mer, sur la commune de Bangor, dans le Morbihan, présente son projet de financement participatif sur une page internet. Cette campagne, il l'a lancée le 14 juillet 2015 avec l'appui de Guillaume Février, chargé de mission du Centre permanent d'initiative pour l'environnement (CPIE) de Belle-Ile-en-Mer. L'objectif : collecter les fonds nécessaires à l'achat de 30 brebis d'une race d'une locale, la belle ile.
Le principe est simple : Jean-Marc Guégan, plutôt que d'alourdir ses annuités pour mener à bien cet investissement, lance un appel aux dons sur une plateforme spécialisée dans le financement participatif. Il offre une contrepartie aux donateurs, dont l'importance varie en fonction de la somme promise. En l'occurrence, la contrepartie peut se matérialiser sous la forme d'une carte postale pour les dons allant jusqu'à 15 €, d'un panier garni de produits de la ferme pour ceux de 50 à 75 €, par exemple. Ou encore un survol de l'île avec une nuit en chambre d'hôte pour les sommes supérieures à 500 €.
Collecte de fonds ouverte jusqu'à la fin d'août
Le troupeau de Jean-Marc compte déjà quelques brebis de race belle-île. Il souhaite réunir les fonds pour en acquérir 50 de plus. Pourquoi cette race ? « Dans la logique d'une agriculture liée à son territoire, répond Jean-Marc Guégan. C'est également une race prolifique qui correspond bien à un système herbager extensif comme le mien. Tous les agneaux sont finis à l'herbe pour la saison estivale ». Ils sont écoulés dans le magasin “Au coin des producteurs” situé lui aussi sur l'île, à la sortie de Palais, la ville où débarque le bateau. La belle-île devrait facilement trouver sa place dans ce circuit court.
La collecte de fonds est ouverte jusqu'à la fin d'août. Si Jean-Marc souhaite acquérir 50 belle-île, il a calibré son financement participatif sur un projet plus modeste : 30 brebis pour la somme de 140 € chacune. Cela représente 1.200 € à collecter. « Le 27 juillet, nous avions 35 contributeurs enregistrés sur le site internet pour les trois quarts de la somme espérée, estime Guillaume Février. Il s'agit de Bellilois, de membres de familles belliloises partis habiter sur le continent, de résidents secondaires, et même une personne de la commune jumelée avec Bangor. » Le projet a donc toutes ses chances d'aboutir.