La Confédération paysanne appelle mercredi ses sympathisants à se mobiliser contre « l'industrialisation de l'élevage ». Une transhumance urbaine est partie de Privas (Ardèche) ; les éleveurs bretons se sont retrouvés à Rennes (Ille-et-Vilaine) ; d'autres à Cahors (Lot).
Le syndicat associe des revendications liées aux contraintes administratives à sa lutte contre ce qu'il appelle l'« industrialisation de l'élevage ». « Parce qu'ils ne souhaitent pas équiper leurs animaux de puces électroniques et gérer leur troupeau par ordinateur, de nombreux éleveurs de chèvres et moutons sont, cette année encore, sanctionnés de façon disproportionnée, n'ont plus le droit de déplacer leurs animaux ni de vendre leurs fromages », explique le syndicat.
Pose facultative
Les sanctions en question reposent essentiellement sur une réduction des primes Pac. « Les bêtes qui ne sont pas pucées sont considérées inexistantes et décomptées dans les taux de chargement ouvrant l'éligibilité aux autres aides, notamment l'ICHN et la PHAE », précise la Confédération paysanne sur son tract. Le syndicat dénonce aussi le fait qu'aux yeux de l'Administration, les ovins et les caprins non pucés ne sont pas en règle avec la prophylaxie.
Le syndicat réclame une pose facultative de ces boucles électroniques, rappelant que « 14 pays européens ne sont pas soumis à cette obligation d'identifier électroniquement leurs animaux. »