«Pendant que les moutonniers ''crèvent'', que fait le gouvernement?», interroge mercredi la Confédération paysanne dans un communiqué. «Rien, hormis les belles paroles», répond-elle.
«Au mois de septembre, Michel Barnier annonçait une aide de 15 euros par brebis. En pratique, cette aide d’urgence atteint de 3 à 5 euros par brebis! Alors que le revenu des éleveurs ovins sera négatif en 2007. Le compte n’y est pas!», commente le syndicat.
«Depuis des années, et plus encore depuis quelques mois, avec la flambée des coûts des concentrés, il manque plusieurs euros à chaque kilogramme d’agneau vendu. C'est inadmissible», explique la Confédération paysanne.
Aussi le syndicat demande-t-il: une aide d’urgence de 20 euros par brebis, plafonnée à 300 brebis par actif; une limitation des importations, l’interdiction de la vente à perte des denrées agricoles et la limitation des marges des distributeurs; un rééquilibrage des aides Pac en faveur des moutonniers dès 2008; une véritable rémunération des externalités environnementales et territoriales de l’élevage ovin; des mesures sociales d’urgence pour les agriculteurs en difficultés.