Des responsables de la Confédération paysanne ont demandé jeudi, lors d'une conférence de presse à Limoges, «des propositions concrètes» pour sauver la production ovine, alors qu'une Conférence européenne se tiendra les 4 et 5 septembre.
«Nous ne voulons pas d'un énième plan ou rapport qui ne mène à rien», a expliqué Philippe Babaudou, porte-parole du syndicat en Limousin.
«Nous voulons des solutions concrètes et chiffrées, sinon nous ne laisserons pas la Conférence européenne dans le calme», a-t-il indiqué.
Pascal Laurent, responsable national de la filière ovine à la Confédération paysanne, a demandé, au cours de la conférence de presse, «une aide d'urgence de 35 euros par brebis pour compenser la baisse de revenus de 30% enregistrée ces deux dernières années».
Il a également réclamé «une nouvelle répartition des aides agricoles européennes» et l'abandon du «projet d'identification électronique prévu pour 2010 qui coûtera 1.100 euros pour 500 brebis, supportés par les éleveurs seuls».
Un colloque européen avec pour thème «enjeux et avenir de la filière ovine européenne» réunira, les 4 et 5 septembre à Limoges, les ministres de l'Agriculture des pays concernés par cet élevage (Irlande, Royaume-Uni, France Espagne, Roumanie...) en présence de Mariann Fisher Boel, commissaire européenne à l'Agriculture.
Le colloque doit permettre de «réfléchir à la façon de pérenniser et de dynamiser ce secteur, qui représente 40.000 exploitations et totalise 6 millions de brebis en France», selon le ministère de l'Agriculture qui souligne que «le secteur ovin, notamment à finalité bouchère, doit être mieux soutenu par les politiques communautaires».