A la lecture des propositions de la Commission européenne sur la Pac après 2013, l'APCA (Assemblée permanente des chambres d'agriculture) déplore « qu'il n'y ait pas de renforcement des outils de régulation ».
« Le refus actuel de réexaminer au sein de la Pac les droits de plantation viticoles et la suppression des quotas sucriers est une erreur. L'absence de revalorisation des prix d'intervention, fixés il y a près de dix ans, rend ces outils inopérants dans un contexte marqué par l'augmentation des coûts de production. »
L'APCA reconnaît toutefois que les nouveaux outils de gestion de crise marquent une avancée, « sous réserve d'être suffisamment réactifs ». Elle juge l'obligation de verdir 30 % des aides trop élevée et dénonce un retour de la jachère obligatoire avec l'obligation de consacrer 7 % des terres à des mesures vertes. « Cela va à l'encontre de la compétitivité et de la production dans un contexte de demande mondiale croissante. »
Les chambres d'agriculture rappellent que la convergence des aides, en France, « marque une rupture ». « Il est impératif d'en corriger les impacts et de prendre en compte toute la diversité de l'agriculture française en améliorant les outils proposés » :
- « consacrer au moins 10 % du budget au soutien des productions fragiles,
- garantir l'efficacité du fonds de stabilisation des revenus pour agir sur la volatilité des prix,
- déterminer une période de transition suffisamment longue et progressive pour permettre aux agriculteurs de s'adapter ».
Enfin, les chambres d'agriculture considèrent les propositions pour développer des filières territorialisées et l'innovation conformes à leurs orientations, « même si les moyens prévus demandent à être confirmés ».
Pour Guy Vasseur, président des chambres d'agriculture, « ce projet de réforme doit être plus ambitieux ».
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