Pour Xavier Beulin, président de la FNSEA, on ne pourra pas, au niveau européen, avoir une convergence totale des aides en 2020 comme le demandent les nouveaux Etats membres, a-t-il expliqué le 8 septembre 2011.
Pour cela, il faudra du temps, « c'est-à-dire quinze, vingt ans » en fonction de l'évolution du pouvoir d'achat de ces pays. Le président de la FNSEA précise en effet qu'il faudra « regarder ce qu'un euro génère de pouvoir d'achat dans chaque pays ». De plus, il faudra prendre comme base le DPU moyen européen (environ 280 euros) et non partir de 90 % comme le propose la Commission européenne. « En restant au DPU moyen comme base, la France contribuera, mais sans doute très peu », explique-t-il.
Pour la convergence des aides au niveau national, « donnons-nous également du temps, ne refaisons pas comme avec le bilan de santé ». Mais « chacun est conscient qu'il faudra rapprocher les écarts, sans doute sur la période 2013-2020 ».
Concernant le verdissement des aides proposé par la Commission, « je suis surpris qu'il soit désormais dans le papier de la Commission ». « Mais nous ne souhaitons pas de dispositif subsidiaire. Ou on verdit la Pac, ou alors, aucun Etat membre ne doit supporter d'efforts supplémentaires ». « Si on ne peut pas échapper au verdissement, faisons en sorte que beaucoup moins de 30 % des aides soient concernées et qu'on laisse à l'agriculteur le choix entre huit ou dix mesures », explique Xavier Beulin.
Visionnez l'interview de Xavier Beulin.
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vendredi 09 septembre 2011 - 09h19
On abandonnera les céréales et on fera du foin et de la luzerne; le consommateur n'aura qu'à importer du blé russe.