Lors de la réunion du groupe consultatif élargi de la Commission européenne sur la future Pac, le Copa-Cogeca (organisations et coopératives agricoles européennes) a souligné mercredi que « les nombreuses mesures coûteuses qui ont déjà été introduites pour "verdir" la Pac, mesures que les pays tiers ne sont pas tenus de respecter ». Aussi le Copa-Cogeca a-t-il « mis en garde contre une nouvelle augmentation des coûts ».
Le président du Copa (syndicats agricoles), Padraig Walshe, a rappelé que depuis le début des années 1990, toute une série de réglementations pour garantir la protection de l'environnement ont entraîné « une augmentation considérable des coûts que les agriculteurs ne peuvent pas compenser via le marché ».
« Cela sape leur compétitivité à l'heure où les importations, qui ne doivent pas respecter ces exigences coûteuses, inondent le marché, a-t-il précisé. C'est pour cette raison que nous nous sommes montrés critiques face aux propositions de la Commission de vouloir introduire de nouvelles mesures qui ne feraient qu'augmenter les coûts pour les agriculteurs. De plus, une telle politique pourrait entraîner une délocalisation de la production dans d'autres régions du monde, provoquant la déforestation et d'autres dommages environnementaux. »
« Nous pensons cependant qu'il est possible de trouver des solutions pour que les agriculteurs européens maintiennent la production tout en ayant un impact positif sur l'environnement ou le changement climatique », a expliqué Padraig Walshe, ajoutant : « Une prime à l'herbe pourrait par exemple les aider à maintenir la production, à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à apporter d'autres bénéfices environnementaux. »
Paolo Bruni, le président de la Cogeca (coopératives) a indiqué qu'« il est primordial d'avoir un secteur agroalimentaire compétitif à l'avenir pour garantir la sécurité alimentaire et pour répondre à la multiplication par deux prévue de la demande alimentaire mondiale ».
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vendredi 14 janvier 2011 - 10h00
L'Europe, avec les meilleures terres du monde pour les céréales va réussir le tour de force de provoquer une baisse de production telle que les prix s'envoleront et que même chez nous certains crèveront de faim par manque de moyens. Ce qui se passe en Tunisie par exemple devrait inciter à la méditation. Donc il faudra produire; et beaucoup; ce qui ne signifie d'ailleurs pas qu'il ne soit pas possible de faire en même temps attention à l'environnement. Il serait temps de cesser de distiller sournoisement dans l'oreille du public qui ne connait rien à l'agriculture et qui prend tout ce que disent les médias pour parole d'évangile, que les agriculteurs polluent volontairement à tour de bras. Si cela continue et que l'agriculture n'est plus rentable chez nous, nous récupérerons nos capitaux et irons produire ailleurs! Le marché international sera de toutes façons demandeur et le plus offrant sera le mieux servi.