« La future Pac devra à la fois assurer un approvisionnement satisfaisant à tous les citoyens, maintenir la vitalité des régions agricoles et garantir une production agricole dans toutes les parties de l'Union. »
Ce sont les convictions des parlementaires européens qui ont adopté le 18 janvier 2011 une résolution présentée par Daciana Octavia Sârbu (S&D, RO). Plus les débats sur la Pac après 2013 avancent, plus les missions qui lui sont assignées s'élargissent.
Aujourd'hui, elle doit non seulement garantir l'accès à la nourriture par une offre suffisante, mais aussi contribuer à diffuser des informations sur des régimes alimentaires sains. C'est ainsi que les eurodéputés veulent développer les programmes tels que « fruits à l'école » ou « lait à l'école ».
Les instruments financiers devraient aider le secteur agricole à surmonter la crise plutôt qu'alimenter la spéculation et provoquer une volatilité extrême des prix, précise le texte de la résolution. Selon les députés, des agissements spéculatifs seraient à l'origine de 50 % de récentes envolées de prix, voire davantage. Ainsi, les prix contractés sur le blé ont connu une augmentation de 70 % en seulement deux mois.
Le Parlement demande donc une révision de la législation existante sur les instruments financiers afin d'améliorer la transparence des échanges. Les parlementaires considèrent que les produits dérivés des matières premières sont différents des autres produits financiers dérivés et « ne devraient être négociés que par des opérateurs dont les intérêts légitimes les portent à protéger les marchandises agricoles contre les risques », selon le texte adopté. Les eurodéputés approuvent les initiatives récentes de Nicolas Sarkozy, actuel président du G20 dans ce domaine, et espèrent qu'il sera entendu.
Les parlementaires demandent aussi la création d'un « système mondial et ciblé de stocks alimentaires », constitué de stocks d'urgence pour réduire la faim et de stocks destinés à réguler les cours des matières premières.
Enfin, pour les eurodéputés, la Pac 2014 deva aussi accorder une attention particulière aux jeunes agriculteurs. Seulement 7 % des agriculteurs de l'UE ont moins de 35 ans, contre 4,5 millions d'agriculteurs qui prendront leur retraite au cours de cette décennie. Les élus demandent de renforcer les mesures qui peuvent attirer les jeunes vers les exploitations agricoles, par exemple en leur accordant des primes à l'installation ou des prêts à taux bonifiés.
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mercredi 19 janvier 2011 - 11h03
Sachant que dans le prix que paie le consommateur , la part de la matière première est faible (pain, viande...), on peut avoir des prix payés aux producteurs plus élevés que dans le passé. Ce ne sont pas les prix des matières premières qu'il faut diminuer, si l'on veut encore avoir une agriculture demain, mais les marges de l'aval .