L'Alliance des libéraux et des démocrates pour l'Europe (Adle) prône un retour à un financement par des ressources propres. Lors d'une conférence de presse, le mardi 11 janvier 2011, le groupe parlementaire, dont fait partie le Modem français, a présenté son projet pour le futur budget pluriannuel 2014-2020 de l'UE.
Les libéraux proposent de mettre en place des recettes de nature fiscale affectées une fois pour toutes à l'UE pour financer son budget. Une orientation que les Etats refusent pour l'instant.
Selon le président du groupe, Guy Verhofstadt, il ne s'agit pas seulement de raisons financières mais également de raisons démocratiques. La mise en place de ces taxes rendrait les institutions de l'UE immédiatement responsables aux yeux des citoyens. Il a ajouté qu'établir un lien direct entre les contribuables et les dépenses de l'UE améliorerait la confiance et la fiabilité de l'UE. L'idée est de déduire les ressources propres de l'UE des contributions nationales pour diminuer les taxes nationales qui financent aujourd'hui le budget global des 27.
Une remise à plat du financement de l'Europe permettrait aussi d'abolir toute forme de remboursement national, comme le chèque britannique. Par le passé, les États membres ont individuellement négocié des « remboursements » de leurs contributions. Elles étaient justifiées par le fait qu'une grande partie du budget de l'UE est dépensée pour la Pac, qui profite plus à certains États membres qu'à d'autres. Après l'élargissement de l'UE à l'Est et à l'aube d'une nouvelle réforme, ces arguments ne tiennent plus.
L'Alde souhaite également davantage de flexibilité dans le budget de l'UE afin de réagir à des circonstances imprévues. Il s'agit de mettre fin aux longues et difficiles négociations qui précèdent tout transfert de fonds aujourd'hui et retarde la mise en œuvre de décisions importantes.