Faisant suite aux fuites du document de la Commission européenne sur la Pac 2014, le syndicat européen Via Campesina (dont font partie la Confédération paysanne et le Modef) relève plusieurs « signes d'espoir », « notamment pour les petites exploitations, oubliées des politiques précédentes ».
Parmi ceux-ci : le plafonnement des aides directes et son lien à l'emploi, le niveau minimal de paiements pour les petites exploitations ou encore, le maintien d'aides couplées aux productions pour maintenir des exploitations dans certaines zones rurales.
Mais le syndicat doute que la future Pac puisse se « résumer à distribuer un peu mieux l'argent des contribuables pour réparer les dégâts d'une politique des marchés incapable de faire vivre les agriculteurs de leurs produits ».
Pour Via Campesina, « on ne peut baser une économie agricole et alimentaire saine sur des prix agricoles inférieurs aux coûts de production, comme c'est le cas dans la majorité des productions. Parler de compétitivité dans ce contexte n'a pas de sens. On ne motivera pas des jeunes à devenir paysans avec la perspective de vendre leurs produits à perte. L'approvisionnement à bas prix de l'agro-industrie et de la grande distribution, dont ne profitent pas les consommateurs, ne peut rester le moteur de la Pac ».
Le syndicat réclame notamment une régulation de la production, sans laquelle il ne peut y avoir de prix « juste » et appelle la Commission européenne à approfondir ses propositions.
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