La Coordination européenne Via Campesina, dont la Confédération paysanne et le Modef sont membres, et des organisations de la société civile européennes, notamment écologistes (Greenpeace, Amis de la terre Europe...) ont lancé une « déclaration alimentaire européenne ».
Celle-ci s'inscrit dans le débat sur l'avenir de la Pac après 2013, alors que la commission de l'agriculture du Parlement européen doit tenir une audition sur ce thème, mercredi. « Près de 200 organisations de vingt-quatre pays européens ont signé jusqu’à présent la déclaration et croient qu’un message fort est nécessaire », selon un communiqué.
« Cette déclaration appelle à une réforme complète du système actuel et expose quels devraient être à leurs yeux les objectifs politiques d’une nouvelle politique agricole et alimentaire commune », ajoute-t-il.
Selon la déclaration, depuis près d'un demi-siècle, la Pac a conduit « à un système alimentaire industrialisé, très dépendant de l’énergie fossile, épuisant les ressources naturelles, et a contribué de manière importante aux émissions de carbone et à la perte globale de biodiversité ».
La Pac a aussi contribué « à des régimes alimentaires néfastes pour la santé et continue de nuire aux systèmes alimentaires des pays en développement ».
Pour répondre à ces défis, les organisations signataires de la déclaration estiment que « l’Union européenne doit reconnaître et soutenir le rôle crucial de l’agriculture paysanne dans l’approvisionnement de la population ».
« Les manières dans lesquelles nous cultivons, distribuons, préparons et mangeons devraient rendre honneur à la diversité culturelle de l’Europe, tout en fournissant l’alimentation de manière équitable et durable, indique la déclaration. L’agriculture paysanne crée de l’emploi et contribue à un monde rural plus diversifié », poursuit-elle.
« Après des décennies de domination des entreprises transnationales et de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) sur le choix de politique agricole et alimentaire, il est temps pour la population en Europe de se réapproprier sa politique agricole et alimentaire », affirme également le texte.
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