«Le bilan de santé de la Pac organise la disparition de l'élevage, des fruits et légumes et d'une partie de la viticulture, a dénoncé Régis Hochart, porte-parole de la Confédération paysanne, lors d'une conférence de presse le 18 juin. On admet que cela ne sert à rien puisque rien n'est maintenu pour préserver l'élevage granivore.»
A l'origine de son inquiétude, l'article 35 du projet de règlement de la Commission européenne qui rend admissibles aux DPU (droits à paiement unique), les surfaces plantées de taillis à courte rotation et boisées. L'article 6 préoccupe également le syndicat puisqu'il autorise le boisement (à long terme) des prairies permanentes.
«On voit bien le Massif central se faire racheter par de grosses entreprises comme Total ou Air France afin d'investir dans les forêts et ainsi équilibrer leur quota en carbone, prédit Régis Hochat. Michel Barnier n'a aucun moyen de réaliser ce qu'il a dit, sauver l'agriculture, les territoires, aider les secteurs fragilisés, le lait de montagne... Il a prouvé hier qu'il était prêt à faire n'importe quoi.»
Selon le syndicat, le ministre de l'Agriculture, en déplacement dans les Deux-Sèvres le 17 juin, a annoncé qu'il envisageait de découpler totalement les aides ovines. Seul moyen d'activer l'article 68 et de soutenir directement un secteur en difficulté. «La situation est excessivement préoccupante», a conclu Régis Hochart.