La Fédération française des commerçants en bestiaux (FFCB) s’est étonnée, jeudi dans un communiqué, des propositions de découplage partiel de la prime au maintien du troupeau de vaches allaitantes (PMTVA) dès 2010, formulées dans le cadre du bilan de santé de la Pac.
Les négociants redoutent que cela entraîne une fragilisation de la production dans les zones intermédiaires. Ils estiment que proposer un découplage partiel de la PMTVA «n’est en aucun cas un gage de pérennité de l’élevage, ni un encouragement à ses acteurs les plus jeunes».
Ces inquiétudes découlent des propositions présentées à la presse le 21 janvier 2009 par la Fédération nationale bovine (FNB). Cette dernière s’est dite prête à découpler 25% de la PMTVA dans le cadre d’un rééquilibrage des soutiens du premier pilier de la Pac en faveur des surfaces fourragères, rééquilibrage qui comprendrait aussi une réorientation des 25% d’aides Scop (céréales, oléagineux et protéagineux) encore couplées vers les surfaces fourragères. Les 75% restants de la PMTVA resteraient couplés.
«L’anticipation du calendrier de la Pac ne constitue pas aujourd’hui une priorité absolue», insiste la FFCBn qui considère la PMTVA comme «l’outil le plus rationnel et le plus efficace pour la préservation du potentiel de production». Et les commerçants considèrent que les perspectives d’évolution de la demande en viande bovine «à moyen et long termes, tant au niveau mondial que dans le cadre d’une demande européenne toujours plus exigeante en termes de sécurité alimentaire, offrent de réelles perspectives aux producteurs.»