La Confédération paysanne et le Modef ont chacun affirmé adhérer aux revendications et inquiétudes exprimées par les syndicats de salariés qui appelaient jeudi à un mouvement de grève national.
«La Confédération paysanne partage largement l’inquiétude de l’ensemble des citoyens», affirme-telle, dans un communiqué. «Les paysans subissent la marche forcée vers le marché libéralisé imposé par l’OMC et repris avec entêtement dans la Pac depuis 1992. Chaque année, 15.000 fermes disparaissent et une proportion importante des paysans a un revenu inférieur au Smic», explique-t-elle.
«La couverture sociale et celle des risques agricoles qui étaient de l’ordre de la solidarité et de l’organisation collective se voient de plus en plus confiées aux assurances privées», poursuit le syndicat.
«Face aux dysfonctionnements actuels évidents, il y a urgence à remettre en place une ambition politique forte, basée sur la solidarité, la répartition des richesses et l’organisation de services publics en capacité de répondre à ces objectifs», revendique la Confédération paysanne.
«Les exploitants familiaux paient cash la crise économique et financière, provoquant une chute de revenu de 17% en 2008», met, quant à lui, en avant le Modef.
Les revendications exprimées par les syndicats de salariés sur l'emploi, le logement, la réduction des inégalités, la protection sociale et le pouvoir d'achat «convergent avec celles des exploitants familiaux», explique-t-il.