A la suite du passage de la tempête Klaus, dans le Sud-Ouest, le Modef, rappelle la nécessité de mettre en place «une vraie caisse mutualiste agricole d’aléas climatiques». Selon le syndicat, cette caisse devrait permettre d’indemniser les producteurs «à hauteur des pertes subies pour un coût accessible à tous et complétant la prise en charge des pertes dans le cas de catastrophes naturelles».
«Ce sinistre hors du commun appelle des mesures exceptionnelles dépassant les procédures traditionnelles d’indemnisation, indique le Modef mercredi dans un communiqué. L’Etat et l’Union européenne doivent prendre des mesures concrètes d’urgence pour venir en aide aux sinistrés.»
Selon le syndicat, les dégâts sur les exploitations agricoles non couverts par des procédures classiques devraient s’élever à plusieurs milliards d’euros.
L'état de catastrophe naturelle a été déclaré par arrêté le 28 janvier 2009. Cette mesure permet aux exploitants de bénéficier d’une prise en charge par l’assurance des dégâts sur les bâtiments et leur contenu (y compris sur les serres et tunnels).
Mais «les pertes des récoltes sur pied ne sont prises en compte que par le fonds de garantie des calamités avec des niveaux d’indemnisation qui ne dépassent pas 30% des pertes», précise le syndicat.
Or, depuis le 1er janvier 2009, les céréaliers sont exclus du fonds des calamités. «Seuls les exploitants qui ont contracté une assurance récolte peuvent être indemnisés par les compagnies d’assurance».