Des ONG du Groupe Pac 2013 (au nombre desquelles la Fédération nationale d'agricultutre biologique, la Confédération paysanne, WWF, la Fondation Nicolas Hulot...) ont rencontré Michel Barnier le 10 février dans le cadre de la mise en oeuvre du bilan de santé de la Pac.
A cette occasion elles «saluent les efforts d'un ministre de l'Agriculture engagé, qui a fait progresser le dialogue avec les acteurs de l'environnement et les tenants d’une agriculture durable depuis sa prise de fonction», selon un communiqué diffusé jeudi par la Fnab.
Toutefois, elles ont rappelé au ministre que «si les aides sont aujourd’hui majoritairement indépendantes de la production, leur répartition demeure encore trop liée à la taille des exploitations et ne cible pas suffisamment les types d'agricultures qui intègrent l'environnement».
Les ONG insistent sur la nécessité de réorienter les soutiens financiers vers «les systèmes agricoles cohérents d’un point de vue agronomique et environnemental: l'agriculture biologique, l'élevage à l'herbe, les protéagineux destinés à l’alimentation animale, et la généralisation des bonnes pratiques agronomiques».
Ellles ont également rappelé que la Pac ne retrouverait pas de légitimité sociale et environnementale si les aides continuaient d'être fondées sur une référence historique et si la prime herbagère agro-environnementale (PHAE) restait financée par le second pilier (développement rural).
Les ONG du Groupe Pac 2013 encouragent Michel Barnier à « aller au bout de son ambition, et à mobiliser davantage les moyens nécessaires pour engager l'agriculture française sur la voie de l’agriculture durable au-delà de 2013 ».
Elles rappellent que « l’agriculture durable n’est ni un slogan, ni un verdissement des pratiques mais une agriculture centrée sur les principes de l’agroécologie qui replacent agronomie et biodiversité au centre des systèmes de production tout en économisant les intrants (pesticides, engrais, eau, énergie, alimentation animale importée, etc.) ».
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