Michel Barnier a estimé mardi que «certains points de la proposition» de Bruxelles concernant le bilan de santé de la Pac n'étaient «pas acceptables en l'état», selon un communiqué du ministère de l'Agriculture.
«C'est le cas du démantèlement de l'intervention (mécanisme de stabilisation des marchés) tel qu'il est proposé par la Commission, qui serait contradictoire avec le besoin d'un véritable filet de sécurité sur les marchés agricoles.»
«De la même façon, la fin rapide des aides couplées qui est proposée pour certaines productions spécifiques devra être revue, compte tenu de ses effets négatifs sur l'activité de ces filières», ajoute le communiqué.
Il prévient que «le maintien d'un premier pilier (aides directes, ndlr) économique fort est également une priorité».
«La France sera particulièrement vigilante sur les quotas laitiers, afin que les propositions de la Commission n’aboutissent pas à une déstabilisation de la filière», souligne également le ministère.
Dans les propositions réglementaires présentées mardi par Bruxelles, Michel Barnier note par ailleurs «avec intérêt les éléments qui viennent conforter la production agricole en Europe: mise en place d’outils de gestion des risques climatiques et sanitaires au sein du premier pilier de la Pac, conservation d’un certain degré de couplage des aides animales, indispensable au maintien de ces productions dans des territoires souvent fragiles».
«D’autres propositions ouvrent des perspectives intéressantes pour les Etats membres, mais nécessiteront des adaptations importantes. C’est notamment le cas des dispositions qui permettent de soutenir plus spécifiquement certains secteurs en difficulté ou présentant un intérêt particulier pour l’environnement et les territoires», ajoute le ministère.
Depuis plusieurs mois, Michel Barnier a préparé la présidence française de l'UE au second semestre de 2008 en allant à la rencontre de l’ensemble de ses homologues dans les différents pays européens, et en maintenant une concertation étroite avec la Commission et le Parlement européen.
«La France mettra tout en oeuvre, avec l’ensemble des ses partenaires européens, pour trouver avant la fin de l’année un compromis équilibré sur ces textes», affirme le ministère.
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