La nouvelle ministre britannique de l'Agriculture, Caroline Spelman, favorable à une « réforme radicale » de la Pac, a estimé, lundi, que la crise en Europe allait l'aider à négocier une nouvelle hiérarchisation des dépenses européennes.
« On ne peut nier le fait que l'Europe n'a plus d'argent, donc il faut hiérarchiser les dépenses », a-t-elle indiqué à des journalistes, en marge d'une réunion avec ses homologues européens à Mérida (ouest de l'Espagne).
Cette rencontre, qui s'achève mardi, est l'occasion pour le nouveau gouvernement britannique (libéral-conservateur) d'indiquer à ses partenaires européens qu'il « reste fermement engagé en faveur d'une réforme radicale de la Pac », a précisé un membre de l'entourage de Caroline Spelman.
La Grande-Bretagne a toujours été favorable à une réduction des dépenses agricoles européennes. En 1984, elle avait négocié un rabais dans ses contributions au budget de l'UE, précisément parce qu'elle ne bénéficiait guère de la Pac (70 % des fonds européens à l'époque, une part qui est tombée aujourd'hui autour de 40 %).
« Désormais, tout le monde s'inquiète de l'allocation des ressources, et le débat va dans notre sens », s'est réjoui la ministre britannique. « Avec les difficultés économiques en Europe, il y a une vraie opportunité pour que tout le monde se focalise sur certains des problèmes de fond. »
Déjà, un consensus se fait jour pour « alléger le fardeau de la régulation » dans la Pac, a-t-elle relevé.
« Nous voulons une Pac qui soit mieux adaptée », les grandes exploitations britanniques ayant des difficultés à satisfaire les critères d'attribution de nombreux programmes d'aides européennes, a par ailleurs confié Caroline Spelman.
La Commission européenne, qui a lancé un grand débat sur l'avenir de la Pac après 2013, entend présenter les grandes lignes de ses propositions en novembre, et des propositions formelles au premier semestre de 2011.
SORTIR DE LA PAC ET RETROUVER DES PRIX
lundi 31 mai 2010 - 21h46
L'agriculture doit sortir de la PAC et retrouver des prix dignes des denrées de qualité de plus en plus indispensables...Sortir de cette PAC paperassiere redonnera une dignité et un véritable statut à l'agriculteur; un statut différent de celui de mendiant et au diable toutes ces tracasseries administratives pondues par des technocrates qui se reconvertiront peut être en "vacher"..