Quinze millions d'euros, c'est la perte estimée pour la ferme Landes à la suite de la réorientation des aides Pac.
«C'est plus que le département va récupérer pour panser les plaies de la tempête Klaus», a précisé Dominique Graciet, le président de la chambre d'agriculture des Landes, à l'occasion d'un débat organisé à Amou le 4 septembre 2009 sur l'avenir de la Pac. Une comparaison qui a provoqué l'indignation des quelque 200 participants au débat.
«C'est en Aquitaine que les éleveurs laitiers perdent le plus. Tous agriculteurs confondus, ce sont les Landais les grands perdants de cette réforme», a-t-il insisté. Et la réorientation des aides au détriment des céréaliers, et particulièrement des irrigants, est dure à avaler pour des exploitants pas encore totalement remis des dommages causés par la tempête du 24 janvier 2009.
Certains envisagent de semer du maïs à la place des pins à terre. Mais ils savent déjà que sans aides, la rentabilité est compromise. Le débat s'est donc concentré sur les défis à relever pour adapter l'agriculture landaise à la nouvelle donne: préservation du foncier, rationalisation des espaces forestiers et agricoles, organisation des filières, innovation, transparence... Les chantiers ne manquent pas.