Depuis un an, les parcs nationaux ont vu naître un fervent défenseur, le Collectif national des racines et des hommes, présidé par le député Jean Lassalle. A quelques mois des élections présidentielles, le collectif a présenté lors d'une conférence de presse, le 18 janvier 2012 à l'Assemblée nationale, ses revendications.
En France, les parcs nationaux sont installés sur des lieux d'exception, protégés par l'homme et souvent en difficultés socio-économiques. Pour le député des Pyrénées-Atlantiques, « sauver la planète est une mesure d'urgence qui doit s'organiser ». Il entend par là une gestion décentralisée de ces espaces plus en phase avec les particularités de chaque territoire national, notamment en matière de faune et flore.
Jean Lasalle relève plusieurs contradictions dans la gestion actuelle centralisée : « Les politiques ont eu l'idée saugrenue de laisser choir des lieux à protéger pour s'acharner à surprotéger des territoires merveilleux qui le sont déjà. »
Il souligne également que « certaines idées portées par des organisations singulières sont utopistes ». Il prend l'exemple de l'association de défense de l'environnement WWF, qui, « financée par des groupes pétroliers et chimistes, fait moins de bruit autour des grands pollueurs que des petits ».
Jean Lassalle dénonce également une protection de l'environnement, source d'aberrations et vecteur de difficultés différées, telle que la protection d'une espèce engendrant la perte de quatre autres. « Protéger c'est bien, mais il faut protéger sans détruire, » déclare-t-il.
Alors que huit nouveaux parcs nationaux sont à l'étude, le collectif souhaite une abrogation de la loi de 2006, sur les parcs naturels, « trop contraignante et financièrement invivable. »
Cette loi est une « porte ouverte à l'abandon de tout », insiste Jean Lassalle, prenant l'exemple d'un berger pyrénéen qui met trois heures pour monter dans ses alpages, sous prétexte que le parc interdit les pistes aux véhicules motorisés.
Une lettre d'information sera adressée par le collectif à tous les candidats à la Présidentielle. Les membres du collectif souhaitent que leurs revendications soient prises en compte dans leur programme. A défaut, le député des Pyrénées-Atlantiques ne doute pas que la sanction tombera dans les urnes. « Les habitants des parcs sont exaspérés par les incohérences qu'ils subissent. »
Jean Lassalle lance enfin un appel aux experts et scientifiques qui souhaiteraient apporter leur soutien au collectif.