La Fédération internationale des producteurs agricoles (Fipa), mardi dans un communiqué, s'est félicitée de voir reconnu par la Banque mondiale ce que les organisations agricoles «répètent depuis des années: l’investissement dans l’agriculture et les petits exploitants est crucial si l’on veut réduire la faim et la pauvreté».
Dans son rapport de 2008 sur le développement publié le 19 octobre, la Banque mondiale signale entre autres que même si 75% des populations pauvres du monde vivent dans les régions rurales et sont tributaires de l’agriculture, seulement 4% de l’aide publique au développement sont destinés à l’agriculture, et seulement 4% du budget des gouvernements d’Afrique sont consacrés à l’agriculture.
«Cette situation est insoutenable», a déclaré le président de la Fipa, Jack Wilkinson, «et nous serons heureux de collaborer avec la Banque mondiale à cette nouvelle stratégie pour renverser cette situation».
La Banque mondiale recommande de placer l'agriculture au centre des politiques de développement.
«Les agriculteurs ont un rôle crucial à jouer pour régler les problèmes évoqués dans chaque chapitre du rapport, et non pas seulement dans le chapitre qui porte sur les organisations agricoles», défend la Fipa qui représente plus de 600 millions de familles d’agriculteurs regroupées en 115 organismes nationaux (FNSEA, JA, APCA, CNMCCA, en France) répartis dans 80 pays développés et en développement.
«Aujourd’hui, après trop d’années pendant lesquelles l’agriculture a été négligée, nous avons besoin d’interventions de la part des donateurs et des gouvernements nationaux», ajoute-t-elle.
Consultez le rapport de la Banque mondiale dans la rubrique "Docs utiles".