Faisant suite à la classification par l'agence du cancer de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) du malathion comme un cancérogène « probable », le président du Conseil général de Guyane, Alain Tien-Liong, a annoncé lundi à Cayenne la « suspension des pulvérisations » de cet insecticide utilisé dans la lutte contre le chikungunya.
« Le principe de responsabilité et de précaution nous oblige à suspendre les pulvérisations de ce produit jusqu'à ce que nous ayons la décision de l'Etat sur ce dossier », a déclaré Alain Tien-Liong, cité par l'AFP. Ce produit, décrié par les associations environnementales, est pulvérisé de manière dérogatoire dans le département depuis le mois de novembre. « Il s'agit d'une décision prise en concertation », a ajouté Alain Tien-Liong, en présence du préfet de Région et du directeur de l'Agence régionale de santé (ARS).
« C'est à chaque gouvernement d'en tirer les conséquences dans sa réglementation. Face à cette information, la Direction générale de la santé a saisi l'Anses pour savoir si ce changement de classement était de nature à remettre en cause cette dérogation interministérielle du 5 août », a déclaré Christian Meurin, directeur de l'ARS.
Par ailleurs, la Nouvelle Calédonie va solliciter l'avis de l'OMS avant de décider de suspendre ou pas ses pulvérisations de malathion, ont indiqué mardi les autorités locales. Les épandages de malathion n'ont lieu qu'à Nouméa et de manière ciblée. Elles sont effectuées dans un rayon de 100 mètres autour du domicile d'une personne déclarée malade de la dengue ou du chikungunya, transmis par les moustiques.
Pardon?
mardi 24 mars 2015 - 19h38
Entre deux maux, certains préfèrent manifestement le pire. Le chikungunya a déjà provoqué des morts, des vrais. Alors, on préfère ne plus utiliser le moyen de lutte le plus efficace sous prétexte qu'il est classé carcerogene. Mais c'est simplement criminel cette analyse. Comment le principe de précaution peut devenir un principe d'inaction.