Les premiers résultats d'une étude mise en place afin d'étudier l'impact des polluants environnementaux sur la grossesse et le développement de l'enfant ont été présentés mercredi à Paris au colloque «Santé-environnement/Santé-travail».
Cette étude nommée Pélagie a été menée entre 2002 et 2006 par l'Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) en Bretagne. Elle montre la présence de traces de pesticides dans l'urine de femmes enceintes interrogées dans le cadre d'une enquête.
Deux classes de substances «potentiellement toxiques pour la reproduction et le développement neuropsychologique» ont fait l'objet de recherches dans l'urine de 600 femmes enceintes. Il s'agit d'herbicides de la famille des triazines (atrazine et simazine) ainsi que des insecticides organophosphorés.
Alors que la plupart de ces pesticides ne sont plus disponibles sur le marché, dans 95% des cas des traces de cette famille insecticide ont été retrouvées et dans 30 à 40%, des traces de triazines (souvent sous leurs formes dégradées). Or, comme le rappelle par exemple l'Inserm, les triazines augmentent les risque d'anomalie de croissance dans l'utérus.
Ces niveaux restent pourtant inférieurs à ceux mesurés récemment chez les femmes enceintes aux Pays-Bas et aux États-Unis.
L'étude va se poursuivre car les conséquences de ces faibles niveaux de pesticides sur la santé des enfants ne sont pas encore connues.