La Coordination rurale a indiqué, jeudi, dans un communiqué, avoir écrit au ministre de l'Agriculture pour lui demander de « se substituer aux intérêts privés et d'inscrire les phosphites sur la liste positive communautaire comme substance phytopharmaceutique ou alors de les considérer à nouveau à titre de fertilisants ».
Les spécialités concernées sont principalement utilisées en maraîchage (Sémafort) et en viticulture (PK2) pour lutter contre le mildiou, notamment.
Le syndicat estime dommage de priver l'agriculture et les agriculteurs d'un progrès technique et environnemental. Pour lui, les phosphites présentent un effet phyto-stimulant « indéniable » qui permettrait aux exploitants de réduire significativement les traitements chimiques.
Toutefois, en juin dernier le ministère de l'Agriculture a rappelé, dans un message réglementaire concernant les phosphites, que ces produits mis sur le marché sous couvert de la norme NF U 42-001, ou en tant qu'engrais conformes au règlement (CE) 2003/2003, devaient être retirés du marché sans délai.
Il signale que les phosphites sont connus pour leurs actions fongicides et insecticides et qu'ils ne présentent pas de propriétés fertilisantes. Ce sont donc des préparations phytosanitaires qui relèvent du champ d'application de la réglementation applicable à ces produits. En effet, la mise sur le marché des produits phytopharmaceutiques est interdite s'ils ne bénéficient pas d'une autorisation de mise sur le marché.