Dans l'Union européenne, en 2006, 49,5% des fruits et légumes et 27,5% des céréales contenaient des résidus de pesticides. Pour les fruits et légumes, cela représente une augmentation d'environ 20% au cours des cinq dernières années, d'après un rapport officiel de l'UE dont les premières conclusions ont été dévoilées mercredi par le Mouvement pour les droits et le respect des générations futures (MDRGF).
Concernant les fruits et légumes, 4,7% contiennent des pesticides à des concentrations supérieures aux limites légales (LMR). L'association se demande si «la Commission compte sur des nouvelles LMR relevées en 2008 pour résoudre artificiellement ce problème».
Au total, 23 pesticides ont été détectés à des niveaux suffisamment élevés pouvant présenter un risque sanitaire, selon le MDRGF. Cinq de ces pesticides trouvés le plus souvent dans les aliments vendus dans l'Union européenne sont classés comme cancérigènes, mutagènes, toxiques pour la reproduction, perturbateurs pour le système hormonal (manèbe, procymidone, iprodione, carbendazime, deltaméthrine).
En France, pour les fruits et légumes, la situation, bien que stable entre 2005 et 2006, reste très préoccupante, poursuit l'association, avec 44% d'échantillons présentant des résidus, dont 6% dépassent les LMR, souligne-t-elle. De plus, la situation s’aggrave pour les céréales avec 30% d'échantillons en 2005 contre 37% en 2006.
François Veillerette, président du MDRGF, demande aux élus, «qui auront à se prononcer sur le sort des pesticides au niveau national et européen à prendre les décisions qui s’imposent: fixer une réduction de 50% de l’usage des pesticides et promouvoir les alternatives à leur utilisation.»