Après la baie de La Lieue de Grève (Lannion) et celle de Saint-Brieuc, la baie de Fouesnant-Concarneau vient à son tour de présenter sa charte de territoire afin de lutter contre les algues vertes. Un projet qui ne satisfait pas le comité scientifique qui vient de lui donner un avis négatif.
« Les membres de ce comité reconnaissent que les orientations sont bonnes. En revanche, ils émettent des réserves en souhaitant le renforcement de certaines des actions envisagées, leur hiérarchisation et la fixation d'objectifs chiffrés », a expliqué Michel Cadot, préfet de la Région, à l'issue du comité de suivi des algues vertes le 26 octobre 2011 à Rennes.
« A l'avenir, les projets devront être plus ambitieux », a-t-il précisé. Il est confiant et a bon espoir que le projet soit validé pour la fin de l'année. Après l'acharnement médiatique de l'été, à la suite de la découverte de trente-six cadavres de sangliers dans les Côtes-d'Armor, le préfet s'est réjoui du climat constructif dans laquelle s'est tenue la réunion et la volonté de tous les acteurs de continuer à travailler ensemble pour l'éradication des marées vertes.
Il a rappelé, au passage, que la quantité d'algues ramassées durant la saison d'été était inférieure à la moyenne des dix dernières années.
Explications à Bruxelles
« La Bretagne est malade mais elle se soigne », a confirmé Jean-Yves Le Drian, le président du Conseil régional. D'ailleurs, le préfet et le président de la Région vont se rendre dans les prochaines semaines à Bruxelles pour présenter l'état d'avancement du dossier.
Cet été, la Commission européenne a demandé des explications à la France sur l'application de la directive nitrates et du plan algues vertes. Le cabinet du Premier ministre a répondu aux questions.
« Nous allons expliquer à Bruxelles ce que l'on fait, comment on le fait », a précisé Jean Yves Le Drian. « La réduction des nitrates ne peut pas se résumer à une diminution des cheptels. Plutôt que de supprimer des animaux, nous préférons développer des zones humides tampons et travailler à la meilleure répartition des effluents en sa basant sur les reliquats d'azote », a indiqué le préfet. D'autant que les baies de Lannion et de Fouesnant ne comportent pas d'élevage intensif.
« C'est un travail en profondeur. L'engagement dans le contrat de territoire se fait au niveau de chaque exploitation », a-t-il ajouté.