Depuis environ une semaine, les premières colonies de pucerons verts ont fait leur apparition dans les pois d'hiver et de printemps. Cachés dans les inflorescences, ils sont difficiles à repérer mais peuvent causer des pertes de rendement de 30 q/ha en l'absence d'intervention.
La solution la plus simple consiste, à l'aide d'une feuille blanche rigide placée sous la végétation, à secouer les tiges. Les pucerons se laissent tomber dessus. Lorsque l'opération est répétée une dizaine de fois avec, à chaque fois, une dizaine d'insectes, le traitement peut être déclenché.
Plusieurs produits sont homologués pour cet usage, comme Karaté K 1,25 l/ha ou Pirimor G 0,5 kg/ha. Mais en cas de traitement pendant la floraison, ils doivent obligatoirement porter la mention abeilles.
Présentes dans toute la zone nord et la vallée du Rhône, les tordeuses sont signalées depuis quelques jours. Les adultes sont repérés à l'aide d'un piège sexuel à base de phéromones placé dans la parcelle dès l'apparition des premières fleurs.
Le relevé quotidien permet de décider du traitement qui est déclenché au seuil de cent captures avec présence de gousses plates pour les débouchés en alimentation humaine et l'oisellerie, et de quatre cents captures quand on vise l'alimentation animale.
La lutte insecticide à l'aide de pyréthrinoïdes vise à détruire les chenilles avant leur entrée dans les gousses où elles grignotent les graines. Le piégeage se poursuit jusqu'à 8-10 jours après la fin de la floraison. Parfois, une ou deux autres interventions sont nécessaires.