« L'agriculture s'accomode mal des idéologies, il s'agit de vivant, de qualité, d'hommes et de femmes avec des compétences qui produisent ce que les consommateurs attendent. Voilà la réalité et la vérité », a rappelé la FNSEA, mercredi, dans un communiqué, en réaction à la politique commerciale de l'UE présentée la veille par la Commission européenne.
« Cette stratégie consiste à vouloir à tout prix conclure les négociations commerciales en cours (OMC, Mercosur...) et à accélérer le rythme sur la libéralisation bilatérale des échanges. Le secteur agricole européen est fragile, chacun en convient, pourquoi le fragiliser plus encore ? », interroge le syndicat.
« Reconnaissons que l'agriculture est un secteur "sensible" qui mérite une attention et une protection particulière. Plus spécifiquement, l'élevage lutte pour sa survie, pourquoi le brader au Mercosur ? », poursuit la FNSEA.
Elle met également en avant que l'Europe et la France s'imposent des règles draconiennes en matière environnementale et sanitaire, dont la reconnaissance devrait, selon elle, constituer une priorité dans la stratégie de négociation.
« Importer toujours plus, à bas prix » ne va pas non plus répondre aux attentes de prix rémunérateurs pour les agriculteurs, selon le syndicat.
« La libéralisation débridée serait une chance. Ah bon ! et depuis quand ? Pour qui ? Pour quoi ? », interrge encore la FNSEA.
Le Copa-Cogeca (organisations agricoles et coopératives de l'UE) a également exprimé son opposition à la politique commerciale présentée par le commissaire européen au Commerce, Karel De Gucht, pour qui une des priorités est de conclure les négociations avec le Mercosur.
Un accord avec les pays sud-américains aurait un « impact catastrophique » pour l'agriculture européenne, selon le Copa-Cogeca. Il estime également que cette stratégie va à l'encontre des objectifs de l'UE en matière de développement durable et d'emploi.
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