Le Groupe des producteurs de pommes de terre de conservation du Nord-Ouest européen (NEPG) a ajusté mardi son estimation de production à la baisse, autour de 23 millions de tonnes, soit 5,1 % de moins que la production moyenne des cinq dernières années. Mais c'est 1,3 % de plus qu'en 2012.
Selon le syndicat, « l'augmentation globale des surfaces dans les cinq pays (Belgique, Allemagne, France, Pays-Bas, Grande-Bretagne) ne compensera pas les conditions de croissance défavorables. » La surface de pommes de terre est estimée en hausse de 4 % par rapport à 2012, principalement en Belgique et aux Pays-Bas, et de 1,5 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Mais les conditions de plantation et de croissance n'ont pas été optimales, avec un début de saison trop froid et trop humide, suivi par un été chaud et sec. Les rendements fluctuent fortement en fonction des pluies variables reçues en août et des capacités d'irrigation.
L'Allemagne s'attend à une récolte de 13,3 % inférieure à la moyenne des cinq dernières années, suivie par les Pays-Bas à -9,5 % et la Grande-Bretagne à -5,7 % », précise le NEPG. En Belgique et en France, en revanche, les récoltes devraient être supérieures à la moyenne (+4,2 % et +5 % respectivement). Ces données datent du 10 septembre 2013.
Les pommes de terre ne sont pas encore récoltées, pour la majorité d'entre elles. « Les estimations de rendement sont donc basées sur les premières récoltes, ainsi que sur des prélèvements récents effectués en parcelle », précise le NEPG. En Grande-Bretagne, une première estimation de la production sera publiée en novembre seulement, de sorte que le NEPG s'est basé, pour ce pays, en ce qui concerne la production de 2013, sur la moyenne des cinq dernières années. Les dernières observations y font état d'une hétérogénéité très importante dans le développement végétatif et dans les rendements finaux. Mais la production anglaise sera supérieure à ce qui a été récolté l'année dernière (récolte historiquement basse), en fonction des conditions de récolte et de l'avancement des chantiers dans les semaines à venir.
Opportunités à l'exportation
Le NEPG précise par ailleurs que « les opportunités d'exportation vers l'Europe du Sud et l'est de l'Europe semblent prometteuses pour cette campagne, car les indications de rendements y sont plus faibles que d'habitude ».
La qualité semble au rendez-vous, avec toutefois un calibre moyen non excessif. « Les teneurs en matière sèche sont bonnes et pourraient permettre un meilleur rendement industriel, mais aussi mener à des risques d'endommagements des tubercules », complète le NEPG.
Selon le syndicat, les bases de marché sont saines. « La campagne de commercialisation de 2013-14 devrait être équilibrée entre l'offre et la demande, les éléments majeurs à prendre en compte étant les conditions de récolte, les prix du marché, les opportunités à l'exportation et la demande croissante des industriels de la transformation. Le NEPG invite les producteurs à approvisionner le marché régulièrement, tout au long de la saison.