Le NEPG (Groupe des producteurs de pommes de terre du Nord-Ouest européen : Allemagne, Belgique, France, Grande-Bretagne, Pays-Bas) estime jeudi dans un communiqué la production de ses pays membres à près de 23 millions de tonnes, soit 14,5 % de moins que l'année dernière.
« Cette baisse s'explique par des emblavements en recul de 5,8 % et un rendement à l'hectare en baisse de 9,2 %, » précisent les pays qui font état d'un manque de tubercules de gros calibres.
En revanche, les matières sèches élevées devraient partiellement compenser ces faibles rendements dans les usines (comparé à 2011). Le NEPG attire l'attention des producteurs sur la sensibilité très élevée des pommes de terre aux coups, et conseille donc de manipuler la récolte avec beaucoup de précautions afin de limiter les endommagements.
Mais si la production est en baisse, le NEPG s'attend à ce qu'il y ait une bonne demande, tant pour l'exportation que pour la transformation. « Les besoins de l'industrie de la transformation du Benelux pourraient, pour la première fois dans l'histoire, être supérieurs à la production dans ces pays. Des importations des pays voisins (Allemagne et France) semblent une évidence », se réjouit le NEPG.
Malheureusement, le NEPG prévient : « Tous les producteurs ne vont pas profiter » des bons prix. « Etant donné qu'une large part de la production du NEPG est contractée à prix fixe, et que les rendements moyens devraient être moindres, il y aura moins de pommes de terre libres à disposition. »
Le NEPG alerte aussi la filière qu'avec un coût plus élevé des intrants, des rendements plus bas et des qualités variables, il faudra faire attention à l'établissement des contrats de la prochaine campagne.