Dans son rapport trimestriel sur le secteur porcin publié le 15 octobre 2014, la Rabobank considère que le Brésil fait partie des bénéficiaires de l'embargo russe décrété sur les produits en provenance de l'Union européenne, des Etats-Unis et du Canada. La banque néerlandaise estime que le prix du porc a flambé de 30 % par kilo au Brésil.
Pendant ce temps, elle calcule que dans l'Union européenne, le prix du porc a reculé de 9 % avec aucun signe de redressement. « Même en prenant en compte l'impact positif de la baisse du prix de l'aliment sur les marges, 2014 sera une année décevante pour l'industrie porcine européenne », conclut-elle.
« Comme le marché russe ne rouvrira pas avant juillet 2015, le joker l'an prochain sera le possible retour de la diarrhée épidémique porcine cet hiver, qui réduira le nombre de porcs à abattre en 2015 », prévoit Albert Vernooij, analyste de la Rabobank. Mais si la maladie ne ressurgit pas, mieux vaut s'attendre à un sérieux rebond de la production américaine : les producteurs cherchent à accroître leur production face aux marges particulièrement élevées.