« Le marché au cadran est un outil maintenant dépassé pour confronter l'offre et la demande : c'est un marché qui a pour effet de rapprocher les cours intérieurs des cours mondiaux », fait valoir la Confédération paysanne dans un communiqué du 13 août.
« Par ailleurs, la Confédération paysanne combat l'idée trop souvent répandue que l'avenir est aux grands élevages : leur coût de production n'est pas plus bas. La recherche de la compétitivité par la taille est un leurre, c'est une autre politique qu'il faut mettre en place. Enfin, cette crise n'est pas que française : même avec un coût de revient inférieur de quelques centimes, les éleveurs allemands, espagnols ou danois souffrent et sont lourdement endettés. »
« Ouvrir l'intervention publique »
« La Confédération paysanne demande qu'un travail structurant soit organisé pour la filière porc autour de cinq axes majeurs : travailler à une méthode de fixation des prix permettant une couverture des coûts de production ; réorienter les productions au plus près de la consommation ; mettre en place une stratégie de développement de la qualité des viandes ; mettre en place une stratégie de substitution aux importations (1,59 milliard d'€ de viande de porc importée en France) et, enfin, mettre en place des mesures de prévention des crises qui permettent un ajustement de l'offre à la demande. »
« A court terme, les pouvoirs publics n'ont d'autre choix que d'ouvrir l'intervention publique de manière à encadrer une production européenne qui a très fortement augmenté ces derniers mois », conclut le syndicat.