Le Comité régional porcin de Bretagne (CRP Bretagne) exige du Premier ministre une prise en main du dossier de l'ouverture des frontières russes aux produits du porc. Il réclame l'activation des aides au stockage privé par l'Union européenne.
Le CRP Bretagne estime, dans un communiqué du 20 février 2015, que les difficultés financières subies par les éleveurs de porcs sont avant tout politiques. D'une part, il pointe du doigt l'« absence de décision politique depuis quinze ans pour la compétitivité face à l'Allemagne (+30 % de production) et l'Espagne (+20 % de production) qui gagnent en performance. » D'autre part, il s'inquiète des conflits entre l'Europe, l'Ukraine et la Russie. « Les éleveurs de porcs constituent la chair à canons utilisée par l'élite politique éloignée de la réalité de ce que vivent les familles dans nos territoires », lance le CRP Bretagne.
La levée de l'embargo sanitaire se fait attendre, et le CRP perd patience. « [Elle] n'est, semble-t-il, pas suivie d'effet, regrette-t-il. La France n'arriverait pas à faire entendre sa voix dans une Europe qui s'oppose à la reprise des importations par les Russes de produits du porc en provenance de la France, de l'Italie, du Danemark, de la Belgique et des Pays-Bas. Les éleveurs ne comprennent pas que la France se couche en acceptant poliment ce blocage orchestré notamment par la Pologne, touchée par la peste porcine africaine et qui, de ce fait, sera soumise à un embargo sanitaire pendant au moins trois ans. »